Tuesday 11 February 2014

UN VOYAGE AU ZAIRE


Deux mois après la prestation de serment d’Hippocrate, je décidai d’aller passer mon stage de perfectionnement  à  l’hôpital notre dame de la consolata à NEISU, qui était situé à environ six cent cinquante Kilomètres de KISANGANI.

Mon frère s’y opposa, car craignant de ma sécurité dans une terre inconnue, et ce n’est qu’après que je parvins à le convaincre que le même Dieu qui me garde ici me gardera aussi  bas.

C’est ainsi qu’un soir du lundi historique, après une longue journée  d’attente à l’arrêt bus,  nous partîmes de Kisangani   à bord du bus city train, laissant nos compagnons qui secouent leurs mains pour nous dire bon voyage comme des protestants disant amen pendant la prédication.

Aux environ de six heures du matin, nous arrivâmes au pont Lindi, qui marque l’entrée à la cité de Bafwasende, et la nous reposâmes pendant peu de temps et continuâmes notre route.
Vers huit heures le bus atteignit Niania, cité mouvemente tel un stade de football, située à la bifurcation hommes et femmes, et enfants orpailleurs, toujours l’histoire de gramme d’or, avec des rues salles et de restaurants non viables.

Apres un petit repos , nous partîmes de Niania  pour point kilométrique 51, une seconde cité d’orpailleurs, et là aussi je constatai que les gens marchaient à pas pressés comme les écoliers craignant d’arriver en retard, et c’était là le dernier tronçon réhabilité par l’office de routes.
Pendant que je me reposai, j’écoutai une phrase qui revenait telle une récitation : « comment au ZAIRE ? », pour moi c’était si étrange de parler du ZAIRE, et je m’approchai d’un sous commissaire de police pour lui demander dans quel coin se trouvait le ZAIRE ?
Un policier  me répondit, soit calme docteur, demain tu seras au zaire.
A l’aube , nous nous embarquâmes a bord d’une jeep marque aria avec quatre nouveaux compagnons, nous marchâmes environ dix bon kilomètre, ainsi arrivions-nous sur un tronçon golgotha, ou et voitures, et camions, et bennes de l’office de routes ainsi que les piétons s’alignaient telles les fourmis noirs à la recherche de la nourriture, tous embourbés dans un océan de boues patteuses, collantes et épaisses.




 

 Nous perdions à cet endroit et, le temps et l’énergie, environ quatre avant de continuer notre route.

Nous partîmes d’un embourbement à l’autre, pataugeant dans la boue, parfois demandant secours aux villageois en échanges de « SHIMBOKE», ce qui signifiait cigarette ou petit montant d’argent.

Apres environ douze de marche, nous voici à  WAMBA, cité historique de la reverende soeur Anouarite NENGAPETE, je vis de jeunes dames respectueuses à la démarche ecclésiastique.
Très tôt le matin, le cinquième jour depuis que nous avions quitté le point kilométrique 51, nous voici à MAGAMBE, c’était le début de la cité d’ISIRO, appelée par les autochtones  "ISMAN". 







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