Deux mois après la
prestation de serment d’Hippocrate, je décidai d’aller passer mon stage de
perfectionnement à l’hôpital notre dame de la consolata à NEISU,
qui était situé à environ six cent cinquante Kilomètres de KISANGANI.
Mon frère s’y opposa,
car craignant de ma sécurité dans une terre inconnue, et ce n’est qu’après que
je parvins à le convaincre que le même Dieu qui me garde ici me gardera
aussi bas.
C’est ainsi qu’un soir
du lundi historique, après une longue journée
d’attente à l’arrêt bus, nous partîmes de Kisangani à bord du bus city train, laissant nos
compagnons qui secouent leurs mains pour nous dire bon voyage comme des
protestants disant amen pendant la prédication.
Aux environ de six
heures du matin, nous arrivâmes au pont Lindi, qui marque l’entrée à la cité de
Bafwasende, et la nous reposâmes pendant peu de temps et continuâmes notre
route.
Vers huit heures le bus
atteignit Niania, cité mouvemente tel un stade de football, située à la
bifurcation hommes et femmes, et enfants orpailleurs, toujours l’histoire de gramme d’or,
avec des rues salles et de restaurants non viables.
Apres un petit repos , nous partîmes de Niania
pour point kilométrique 51, une seconde cité d’orpailleurs, et là aussi
je constatai que les gens marchaient à pas pressés comme les écoliers craignant
d’arriver en retard, et c’était là le dernier tronçon réhabilité par l’office
de routes.
Pendant que je me
reposai, j’écoutai une phrase qui revenait telle une récitation : « comment
au ZAIRE ? », pour moi c’était si étrange de parler du ZAIRE,
et je m’approchai d’un sous commissaire de police pour lui demander dans quel
coin se trouvait le ZAIRE ?
Un policier me répondit, soit calme docteur, demain tu
seras au zaire.
A l’aube , nous nous
embarquâmes a bord d’une jeep marque aria avec quatre nouveaux compagnons, nous
marchâmes environ dix bon kilomètre, ainsi arrivions-nous sur un tronçon golgotha,
ou et voitures, et camions, et bennes de l’office de routes ainsi que les piétons
s’alignaient telles les fourmis noirs à la recherche de la nourriture, tous
embourbés dans un océan de boues patteuses, collantes et épaisses.
Nous perdions à cet endroit et, le temps et l’énergie,
environ quatre avant de continuer notre route.
Nous partîmes d’un
embourbement à l’autre, pataugeant dans la boue, parfois demandant secours aux
villageois en échanges de « SHIMBOKE», ce qui signifiait cigarette ou
petit montant d’argent.
Apres environ douze de
marche, nous voici à WAMBA, cité
historique de la reverende soeur Anouarite NENGAPETE, je vis de jeunes dames
respectueuses à la démarche ecclésiastique.
Très tôt le matin, le cinquième
jour depuis que nous avions quitté le point kilométrique 51, nous voici à MAGAMBE,
c’était le début de la cité d’ISIRO, appelée par les autochtones
"ISMAN".
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