Monday 24 February 2014

UN VISITEUR INDESIRABLE A MINUIT




Au cours du premier mois de mon training, pendant la nuit j’entendis un bruit comme celui d’un homme frottant un sachet entre ses mains, je sautai soudainement de ma couche, j’allumai sans tarder  le courant, et commen¢ai ȧ regarder dans tous les sens cherchant l’origine de cet indésirable bruit.

Je vérifiai du nord au sud, de l’Est a l’ouest sans rien apercevoir, et je conclu que ce fut un cauchemar, et rentrai dormir.

Trente minutes plus tard, le même bruit revint, je me levai de nouveau, et commençai à chercher d’où ce bruit, je vérifiai d’un coin a l’autre, d’un cote a l’autre, et je n’aperçu rien de nouveau.

Heureusement ou malheureusement, avant de rentrer dormir je senti le besoin d’uriner et me dirigeai vers le WC, lorsque j’eus terminé a me soulager, dans le chemin du retour j’aperçu un serpent mettant sa triangulaire tête sur le deuxième escalier de la porte de ma chambre, pas moyen de crier au secours, je parti sans aucun bruit réveiller Janvier, et lui dit il y a un serpent a l’entrée de ma chambre, et il prit avec lui une petite planche qu’il dirigea tout droit vers la tête triangulaire et l’écrasa d’un coup, j’eus pitié de ce joli et gentil serpent qui ne m’avait pas fait du mal.

A l’aube docteur Thomas Sibunyasi vit un serpent, et s’écria : Oh serpent !, je sorti a sa rencontre et lui expliqua que c’était un cadavre du serpent.

Et j’ajoutai que c’était un visiteur indesirable que j’ai reçu ȧ minuit.

Sunday 16 February 2014

UN DRAME DANS LA SALLE D’OPERATION


Un dimanche matin, le soleil luisait si fort comme voulant  chasser si vite l’éclairage de la lune, je revenais de la douche je vis un jeune d’environ vingt cinq ans qui était torse nue avec un pagne autour de sa hanche comme un chef coutumier en territoire de Kabinda.
Lorsque l’infirmière de garde me vit, elle courut vers moi et me dit, docteur urgence !
Je lui demandai à quoi avez-vous pensé madame ? Elle répondit je pense à un abdomen aigu chirurgical .



Après examen clinique complet, j’eus pensé à une occlusion intestinale aigue, ainsi demandai-je a l’infirmier chef du bloc d’apprêter le patient pour une laparotomie exploratrice et en attendant, le laboratin preleva et parti analyser quelques examens de routines qui étaient à notre disposition, et pendant ce temps la réaniation était au rendez-vous.




Lorsque la salle fut prête, nous entrâmes avec deux infirmiers dont l’un pour administrer l’anesthésique et l’autre pour m’assister.
Pendant que je m’échangeai, l’anesthésiste donna une dose de kétamine en intramusculaire, puis lorsque j’entrai dans la salle il injecta une deuxième dose en IV, juste le temps qu’on attendait que le jeune se relaxe, j’aperçu l’absence totale de mouvements respiratoires.


Ouf quel drame s’écria l’infirmière ! non lui dis-je c’arrive et soit calme ca va passer.

Capitaine de l’équipe, j’enleva le bonnet de ma tête et commença  la respiration cardio-pulmonaire, et au bout de quelques couts, je vis le jeune soulever sa poitrine tel un enfant qui venait d’arrêter de pleurer,  un lueur de joie marqua la face de mon équipe.
C’était pour la première fois, avec mon bonnet de chirurgien, j’eus le succès  dans la réanimation cardio-pulmonaire.





L’assistante me demanda si nous pouvions renvoyer l’intervention au lendemain, je m’y opposai et lui expliquai le danger que ce jeune homme courait, l’on commença l’opération.
Apres avoir enlève l’obstacle au transit, je fermai plan par plan la paroi abdominal, j’aperçu un deuxième arrêt, je me précipitai a l’acte salvateur et encore une fois le garçon revint a la respiration normale.
Et lorsque je sorti du bloc opératoire, les gens me demandèrent comment docteur et je répondit : « DRAME ».
Ce jour la me donna une leçon ; la chirurgie est une école de surprises, et si vous voulez la pratique attendez-vous de fois au drame.

Tuesday 11 February 2014

UN VOYAGE AU ZAIRE


Deux mois après la prestation de serment d’Hippocrate, je décidai d’aller passer mon stage de perfectionnement  à  l’hôpital notre dame de la consolata à NEISU, qui était situé à environ six cent cinquante Kilomètres de KISANGANI.

Mon frère s’y opposa, car craignant de ma sécurité dans une terre inconnue, et ce n’est qu’après que je parvins à le convaincre que le même Dieu qui me garde ici me gardera aussi  bas.

C’est ainsi qu’un soir du lundi historique, après une longue journée  d’attente à l’arrêt bus,  nous partîmes de Kisangani   à bord du bus city train, laissant nos compagnons qui secouent leurs mains pour nous dire bon voyage comme des protestants disant amen pendant la prédication.

Aux environ de six heures du matin, nous arrivâmes au pont Lindi, qui marque l’entrée à la cité de Bafwasende, et la nous reposâmes pendant peu de temps et continuâmes notre route.
Vers huit heures le bus atteignit Niania, cité mouvemente tel un stade de football, située à la bifurcation hommes et femmes, et enfants orpailleurs, toujours l’histoire de gramme d’or, avec des rues salles et de restaurants non viables.

Apres un petit repos , nous partîmes de Niania  pour point kilométrique 51, une seconde cité d’orpailleurs, et là aussi je constatai que les gens marchaient à pas pressés comme les écoliers craignant d’arriver en retard, et c’était là le dernier tronçon réhabilité par l’office de routes.
Pendant que je me reposai, j’écoutai une phrase qui revenait telle une récitation : « comment au ZAIRE ? », pour moi c’était si étrange de parler du ZAIRE, et je m’approchai d’un sous commissaire de police pour lui demander dans quel coin se trouvait le ZAIRE ?
Un policier  me répondit, soit calme docteur, demain tu seras au zaire.
A l’aube , nous nous embarquâmes a bord d’une jeep marque aria avec quatre nouveaux compagnons, nous marchâmes environ dix bon kilomètre, ainsi arrivions-nous sur un tronçon golgotha, ou et voitures, et camions, et bennes de l’office de routes ainsi que les piétons s’alignaient telles les fourmis noirs à la recherche de la nourriture, tous embourbés dans un océan de boues patteuses, collantes et épaisses.




 

 Nous perdions à cet endroit et, le temps et l’énergie, environ quatre avant de continuer notre route.

Nous partîmes d’un embourbement à l’autre, pataugeant dans la boue, parfois demandant secours aux villageois en échanges de « SHIMBOKE», ce qui signifiait cigarette ou petit montant d’argent.

Apres environ douze de marche, nous voici à  WAMBA, cité historique de la reverende soeur Anouarite NENGAPETE, je vis de jeunes dames respectueuses à la démarche ecclésiastique.
Très tôt le matin, le cinquième jour depuis que nous avions quitté le point kilométrique 51, nous voici à MAGAMBE, c’était le début de la cité d’ISIRO, appelée par les autochtones  "ISMAN".