Tuesday, 15 December 2015

LA CHEVRE, LE BOUC ET LE BELIER

Atteignant sa période de mariage, le bouc alla demander la main de la chèvre chez ses parents, qui heureusement lui accordèrent à la première tentative.
Selon la coutume de la contrée, une somme de cinquante mille francs fut remise à la belle famille pour attester le début officiel de leur union, et par après les biens furent remis aux parents de la chèvre.
Tous les animaux domestiques tressaillirent de joie en voyant leurs congénères se marier.
Chaque fois qu’il y avait un problème, la chèvre, incapable de dialoguer avec son mari chéri, n’allait que demander l’avis de sa mère, qui se basant sur son  expérience ne lui donnait que des stratégies qui ne réussissaient pas mais l’enfonçaient davantage dans les difficultés.
De disputes en disputes, et de bagarres en bagarres, l’amour au lieu de grandir disparaissait tel du sel dans un verre d’eau.
Visage à multiples gonflements tel une chêne de montagnes, larmes aux yeux, pleurs à la bouche, la chèvre  partie chez le bélier pour accuser son mari, disant qu’il ne l’aimait plus comme avant, il ne fait que la maltraite, qu’il dise s’il ne veut plus d’elle et qu’il divorce.
Ce dernier lui répondit : « va parler à ton mari, il t’écoutera ».
La chèvre partie essaya de parler, sans humilité, cherchant raison, le bouc ne l’écouta pas.
Elle reparti voir le bélier et ce dernier lui dit : «  va demander pardon à ton mari ».
Elle partie, s’agenouilla et pleura amèrement, elle obtint enfin le sincère pardon de son chéri, et le soir revint pour manifester sa gratitude au bélier pour des conseils réussis, et ce dernier lui dit : «  les disputes entre mari et femme sont comme les fèces de poissons qui se dissolvent calmement dans l’océan, les difficultés du couple se résolvent humblement entre les maries.


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