Un soir nous entendîmes de pleurs qui provenaient de l’ouest
de la cité
évangélique de Kipushya, nous nous demandâmes,
qui venait de rendre l’âme ?
La voisine vint raconter à maman que s’était MUTAMBA NDJIBU,
Surnommé
ya super qui venait de se coucher avec ses aïeux.
Le deuil se trouvant non loin de la maison, nous partîmes
tous là,
et les familles de kitole, Kabwe, mpembwe venaient en pleurant napombo baabo,
napombo baabo ce qui veut dire quelle détresse ! Quelle détresse !
Au lendemain, la famille décida de remettre la poussière à
la poussière, dans un cercueil en bois,
emmailloté
de draps, quatre jeunes garçons décidèrent d’accompagner Ya Super dans sa dernière
demeure, je me faufilai pour aller voir comment se passe l’enterrement ;
arrivé
à
kabitanda, deux volontaires descendirent dans la tombe, deux autres firent descendre
le cercueil, et les deux premiers qui étaient dedans déposèrent le cercueil
dedans et sortirent de la tombe, l’on mis une natte dessus, le modérateur
entonna un cantique : amukumine nakuladika, samina mutwe w’obe pakiadi,
mwanda yesu enobe kifulo, tubakuladika, juste pour dire adieu bien aimé,
le pasteur lit la genèse et nous rappela que l’homme est poussière et devait
retourner à
la poussière, une courte prière clôtura le recuilleme ; l’on donna enfin
la parole à
ses parents qui firent quelques paroles incantatoires demandant au défunt de se
venger, de ne pas oublier de prendre soins de ses enfants et enfin quatre
jeunes hommes commencèrent à remettre la terre, quelques cinq
minutes âpres je ne vis ni corps de l’illustre disparu, ni cercueil, ni non
plus la natte.
Je frissonnai car estimant que le jour de ma mort, je serai
enterrai de la même façon, ce fut pour moi un traumatisme, je n’eus aucune
seconde de sommeil cette nuit là.
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