Atteignant sa période de mariage, le bouc alla demander la
main de la chèvre chez ses parents, qui heureusement lui accordèrent à
la première tentative.
Selon la coutume de la contrée, une somme de cinquante mille
francs fut remise à la belle famille pour attester le début officiel de leur union,
et par après les biens furent remis aux parents de la chèvre.
Tous les animaux domestiques tressaillirent de joie en voyant
leurs congénères se marier.
Chaque fois qu’il y avait un problème, la chèvre, incapable de
dialoguer avec son mari chéri, n’allait que demander l’avis de sa mère, qui se
basant sur son expérience ne lui donnait
que des stratégies qui ne réussissaient pas mais l’enfonçaient davantage dans
les difficultés.
De disputes en disputes, et de bagarres en bagarres, l’amour au
lieu de grandir disparaissait tel du sel dans un verre d’eau.
Visage à multiples gonflements tel une chêne de montagnes, larmes
aux yeux, pleurs à la bouche, la chèvre
partie chez le bélier pour accuser son mari, disant qu’il ne l’aimait
plus comme avant, il ne fait que la maltraite, qu’il dise s’il ne veut plus d’elle
et qu’il divorce.
Ce dernier lui répondit : « va parler à ton mari,
il t’écoutera ».
La chèvre partie essaya de parler, sans humilité, cherchant raison,
le bouc ne l’écouta pas.
Elle reparti voir le bélier et ce dernier lui dit : «
va demander pardon à ton mari ».
Elle partie, s’agenouilla et pleura amèrement, elle obtint enfin
le sincère pardon de son chéri, et le soir revint pour manifester sa gratitude
au bélier pour des conseils réussis, et ce dernier lui dit : «
les disputes entre mari et femme sont comme les fèces de poissons qui se
dissolvent calmement dans l’océan, les difficultés du couple se résolvent
humblement entre les maries.