Sunday 6 April 2014

LE RETOUR ROI DE MAFUSE



 

Ah les critiques sont plus faciles que les actions.

Il y avait dans un village un roi tellement puissant qui s’appelait MAFUSE fils de MULOPWE Mafuse de la dynastie de MAFUSE II.

A la trentième année de son règne une maladie le visita ; et les magiciens, et les sorciers, ainsi que les guérisseurs du clan tentèrent de le soigner mais vains efforts.

Les notables se réunirent d’urgence et décidèrent d’amener le roi dans un hôpital missionnaire situé à deux cent kilomètres de la cour.
A l’hôpital après la consultation, les examens de laboratoire et radiologiques un traitement de dix jours fut instauré et le suivi devait s’étendre pendant plusieurs mois avant de regagner sa case.














De temps en temps il recevait de nouvelles de son royaume et envoyait des ordonnances qui conduisaient le peuple à son absence.

Personne n’était plus sûr du retour en forme du roi, et pendant ce temps son fils ainé régnait à sa place.

Un lundi matin porteur du bonheur, le docteur Alexis lui annonce une bonne nouvelle ; le laisser partir le vendredi après contrôle médical.

C’est ainsi que le visage du roi brilla d’enthousiasme comme brille le soleil pendant qu’il se lève a six heures trente.
 











Vendredi matin, l’infirmière de garde demande au roi de ne pas manger ni prendre du café avant le prélèvement.

Lorsque le laborantin arriva, il prit le sang, le crachat, les urines ainsi que les selles et alla analyser selon la demande du docteur Alexis.

On amena aussi le roi à la radiologie pour  ou deux cliches furent pris.

Vers treize heures, le docteur Alexis souriant annonça au roi que tous allaient mieux, et qu’il y avait une amélioration considérable, et par cet effet le roi devait regagner sa cour, et un rendez-vous fut fixé pour le prochain contrôle.

Le soir, le roi envoya un messager pour annoncer son retour le dimanche matin, et la mobilisation de la population fut faite pour l’accueil du chef.

Le roi ad intérim choisi cinquante géants pour le transport de la tupoye, trente danseurs, vingt cinq batteurs, toutes les dames furent alignées à la cuisine.

Telles de manguiers le long d’une route de l’époque colonial, hommes, femmes et enfants se placèrent le long de la route deux a deux qui une fleur, qui un rameau et qui les pagnes asphaltaient la route.












A l’arrêt du bus le roi MAFUSE ne posa pas la plante du pied au sol, du bus à la tupoye il parti, secouant ses deux mains pour répondre aux innombrables bienvenus.

Après quatre heures de marche, les oreilles du roi captèrent une douce musique en provenance de la cour et demanda-t-il : que signifiait cette musique ?

Les  transporteurs lui répondirent que ce sont les honneurs qui marquent l’hospitalité de tes serviteurs ô majesté.

A son approche tout le monde s’inclinait face contre terre et criait à tue tête bon retour sa majesté, que la terre de tes ancêtres te soit bienveillante.

Il n’était pas encore descendu de la tupoye, le roi s’enflamma contre la façon de danser, disant que les danseurs ne respectaient pas la cadence.

Et lorsque les batteurs eurent vu sa majesté le roi, l’onction se multiplia au centuple, c’était un son jamais entendu, et qui semblait pénétrer jusqu’au fond du cœur : Tamp, Tamp, Tamp, Tamp.

A la descente le roi ne résista pas à ce son magique du tambour, il dansa jusqu'à rouler par terre.
Un jeune garçon surpris par le fait que le roi MAFUSE fit le plus grand désordre du jour, ne tarda pas à demander à son grand père qu’est ce qui arrivait au roi ?












Ce dernier lui répondit : « la vie est un stade de football, ou les fanatiques et les joueurs de réserve voient les défaillances des joueurs pendant un match, mais quant à leur tour ils font plus d’erreurs que les premiers ».

 

 

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