Ah
les critiques sont plus faciles que les actions.
Il
y avait dans un village un roi tellement puissant qui s’appelait MAFUSE fils de
MULOPWE Mafuse de la dynastie de MAFUSE II.
A
la trentième année de son règne une maladie le visita ; et les magiciens,
et les sorciers, ainsi que les guérisseurs du clan tentèrent de le soigner mais
vains efforts.
Les
notables se réunirent d’urgence et décidèrent d’amener le roi dans un hôpital
missionnaire situé à deux cent kilomètres de la cour.
A
l’hôpital après la consultation, les examens de laboratoire et radiologiques un
traitement de dix jours fut instauré et le suivi devait s’étendre pendant
plusieurs mois avant de regagner sa case.
De
temps en temps il recevait de nouvelles de son royaume et envoyait des
ordonnances qui conduisaient le peuple à son absence.
Personne
n’était plus sûr du retour en forme du roi, et pendant ce temps son fils ainé régnait
à sa place.
Un
lundi matin porteur du bonheur, le docteur Alexis lui annonce une bonne
nouvelle ; le laisser partir le vendredi après contrôle médical.
C’est
ainsi que le visage du roi brilla d’enthousiasme comme brille le soleil
pendant qu’il se lève a six heures trente.
Vendredi
matin, l’infirmière de garde demande au roi de ne pas manger ni prendre du café
avant le prélèvement.
Lorsque
le laborantin arriva, il prit le sang, le crachat, les urines ainsi que les
selles et alla analyser selon la demande du docteur Alexis.
On
amena aussi le roi à la radiologie pour
ou deux cliches furent pris.
Vers
treize heures, le docteur Alexis souriant annonça au roi que tous allaient
mieux, et qu’il y avait une amélioration considérable, et par cet effet le roi
devait regagner sa cour, et un rendez-vous fut fixé pour le prochain contrôle.
Le
soir, le roi envoya un messager pour annoncer son retour le dimanche matin, et
la mobilisation de la population fut faite pour l’accueil du chef.
Le
roi ad intérim choisi cinquante géants pour le transport de la tupoye, trente
danseurs, vingt cinq batteurs, toutes les dames furent alignées à la cuisine.
Telles
de manguiers le long d’une route de l’époque colonial, hommes, femmes et enfants
se placèrent le long de la route deux a deux qui une fleur, qui un rameau et
qui les pagnes asphaltaient la route.
A
l’arrêt du bus le roi MAFUSE ne posa pas la plante du pied au sol, du bus à la
tupoye il parti, secouant ses deux mains pour répondre aux innombrables
bienvenus.
Après
quatre heures de marche, les oreilles du roi captèrent une douce musique en
provenance de la cour et demanda-t-il : que signifiait cette musique ?
Les
transporteurs lui répondirent que ce
sont les honneurs qui marquent l’hospitalité de tes serviteurs ô majesté.
A
son approche tout le monde s’inclinait face contre terre et criait à tue tête bon
retour sa majesté, que la terre de tes ancêtres te soit bienveillante.
Il
n’était pas encore descendu de la tupoye, le roi s’enflamma contre la façon de
danser, disant que les danseurs ne respectaient pas la cadence.
Et
lorsque les batteurs eurent vu sa majesté le roi, l’onction se multiplia au
centuple, c’était un son jamais entendu, et qui semblait pénétrer jusqu’au fond
du cœur : Tamp, Tamp, Tamp, Tamp.
A la
descente le roi ne résista pas à ce son magique du tambour, il dansa jusqu'à rouler
par terre.
Un
jeune garçon surpris par le fait que le roi MAFUSE fit le plus grand désordre
du jour, ne tarda pas à demander à son grand père qu’est ce qui arrivait au roi ?
Ce
dernier lui répondit : « la vie est un stade de football, ou les
fanatiques et les joueurs de réserve voient les défaillances des joueurs
pendant un match, mais quant à leur tour ils font plus d’erreurs que les
premiers ».
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